
1, 2, 3 … Musées ! Arts de l’olive et du vin
Épisode 1
Aujourd’hui, on pousse la porte de musées inédits et remplis de curiosités. Au fil de vos visites, nous vous invitons à percer le secret d’objets insolites. En mode chasse aux trésors, laissez-vous porter par l’atmosphère des lieux et retrouvez 3 œuvres chères aux propriétaires (que nous remercions de s’être prêté au jeu). A vous de jouer, de trouver l’objet le plus ancien, le plus improbable et d’élire votre coup de cœur.
Chez Yves, le tire-bouchon se fait œuvre d’art, au Domaine La Citadelle.
A Ménerbes, la Citadelle est un lieu vraiment pas comme les autres : domaine viticole, jardin botanique et musée du tire-bouchon, les 3 passions d’Yves Rousset-Rouard.
Attention les yeux ! Dans ce musée, plus de 1200 pièces du monde entier, toutes issues de la collection privée d’Yves, s’exposent (pas le tire-bouchon qu’on a tous dans un tiroir et qui fait chanter les bouchons, mais qu’on cherche toujours au moment d’ouvrir la bouteille…).
De véritables œuvres d’art, dont on se demande, pour certains, ce qui s’est passé dans la tête de leurs créateurs. Dans ce tourbillon, 3 œuvres chères à Yves et l’équipe du musée.

Le saviez-vous ?
Un collectionneur de tire-bouchons est un hélixophile ou pomelkophile (à garder en mémoire pour briller en société ou lors d’une prochaine partie de scrabble 😉)

« Le César des tire-bouchons » : cette compression de plusieurs centaines de tire-bouchons a été offerte à Yves par le sculpteur César. Un César unique à découvrir dans le Luberon ! Tire-bouchon à cage, poignée « tulipe » et cage en fer forgé avec une mèche archimédienne / XVIème siècle. La question est : combien de bouteilles a-t-il ouvertes depuis 5 siècles ? Les paris sont ouverts ! Tire-bouchon dague et pistolet de calibre 320. Exemplaire unique, créé en Autriche en 1880, une arme de Vénétie à poignée en nacre avec de la place pour 3 balles à l’intérieur. L’histoire ne dit pas quelle utilisation en a été faite le plus souvent.
Au pays de l’Olive, au Domaine de la Royère

Trio gourmand pour la Royère, fief de la famille Hugues depuis plusieurs générations : domaine viticole en bio, domaine oléicole (ils produisent même une eau-de-vie d’olive !) et musée de l’huile d’olive.
Dans le musée, on chemine au fil l’histoire de l’olive, de l’Antiquité à nos jours, à travers un joli parcours où les objets se mêlent au multimédia, dans une atmosphère feutrée, qui invite à prendre son temps. Ce musée, fondé par Jean-Pierre Hugues, retrace aussi l’histoire familiale, qui s’écrit entre vignes et oliviers.
Lampe à huile en métal du XVIIIème siècle. Les traces de ce moyen d’éclairage apparaissent très vite après la maîtrise du feu, soit aux environs de 20 000 ans avant Jésus-Christ. Pressoir Antique – XVIIème siècle – Fès, au Maroc. L’arbre de presse est l’élément essentiel du pressoir à levier. C’est le prælum latin. Il s’agit en fait d’un levier qui pèse sur la pile de scourtins. Le scourtin, utilisé depuis l’antiquité pour extraire l’huile d’olive, est une poche filtrante en forme d’un béret rond dans lequel on étale la pâte provenant de l’écrasement des olives. Comment le nettoyait-on entre 2 saisons ? Pour le découvrir, il faudra venir
Au Château Turcan, les arts et métiers du vin d’Yves-Dominique
Au cœur du Luberon, à l’orée d’Ansouis, classé parmi Les Plus Beaux Villages de France, une collection unique en Europe est à découvrir au Château Turcan, propriété de la famille Laugier depuis 7 générations.
Ici, en 2 lieux et plusieurs niveaux, plus de 3000 pièces s’exposent depuis 1981 sur plus de 1300 m², en divers espaces dédiés :
• Le Carré des pressoirs, dans une halle dédiée qui s’étend sur 400 m² spécialement construits pour les accueillir
• De la vigne au vin
• Les instruments de laboratoire
• La tonnellerie
• Les bouteilles et flacons
• La verrerie d’art
• La Galerie des Chefs-d’œuvre

Pressoir à grand point de 17 tonnes qu’Yves-Dominique et son fils Pierre-Henry ont ramené de Bourgogne, classé à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Pour l’anecdote, la poudre transversale pèse, à elle seule, 4 tonnes. Plus vieux foudre du monde, daté de 1467 et dont on a retrouvé les propriétaires successifs, ce qui a permis d’attester de sa date de création. Réalisé en chêne et genévrier, il pouvait contenir pas mois de 1300 litres de vin. Décanteur dit « Fontaine de circulation », où le vin parcourait le mince tube continu en verre avant d’arriver à la sphère, d’où on le versait dans les verres bouteille de marinier est un objet unique, un unique tour de force réalisé en août 1841 par Jérome Andrieux à Sète. Le tonneau est composé de plusieurs douelles et est cerclé par quatre cercles fixés par des fils de cuivre. Il repose sur un support carré en chêne, dit « berceau ». Un second tour de force a été réalisé dans la fermeture de la carafe (il reste inexplicable). En effet, la bonde en bois est bloquée de l’intérieur par deux clés en bois mises en croix.