Buste de Raimbaut de Vacqueyras

Le Félibrige est un mouvement littéraire en langue provençale du XIXème siècle. Il faut peut-être reconnaître dans ce geste l'action de Joseph Reynaud, félibre, né à Vacqueyras en 1875, qui a rencontré Frédéric Mistral en 1895 aux thermes de Montmirail. Le buste a été caché en 1943, à la mairie, sous un tas de charbon, pour éviter la fonte des métaux par l'armée allemande. Il a hélas été volé en 1993 et remplacé par un autre l'année suivante.

Il est actuellement situé sur la rue carrière vitrée. Cette rue est créée au XIXème siècle, avec l'extension de la ville vers ses faubourgs. Elle doit son nom au provençal "carriero" qui signifie rue. Il s'agit de la première rue commerçante du village, dotée de boutiques avec vitrines, et de là viendrait son qualificatif de "vitrée".

Raimbaut de Vacqueyras est un troubadour du XIIème siècle. Artistes itinérants, suivant les cours des princes qui s'attachaient leurs services, les troubadours célébraient dans des poèmes lyriques chantés en langue d'oc aux XIIème et XIIIème siècles, le courage et l'honneur du guerrier ainsi que l'amour courtois.
Raimbaut de Vacqueyras a pratiqué avec succès tous les genres littéraires de son époque, faisant preuve sans cesse d'originalité dans les sujets, la forme et les mélodies.
Il reste peu de temps dans son village car sa formation de troubadour le mène dans différentes cours de l'époque dont celle de Guillaume IV des Baux, prince d'Orange, puis en Italie à celle du marquis de Montferrat. C'est là qu'il rencontre le fils de ce dernier, Boniface, qui succède à son père en 1194. Une forte amitié les lie car Raimbaut, fait chevalier par son protecteur, devient pour lui un fidèle compagnon d'armes. C'est à partir de 1207 que l'histoire perd sa trace. On suppose qu'il est mort aux côtés de Boniface dans les montagnes bulgares.
Ses textes sont encore là comme témoignages de sa vie et de son temps.

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